Chapitre 60

 

La nuit s’étira en longueur, chacun campant sur ses positions. Kahlan dormit un peu, par tranches de quelques minutes, se réveillant chaque fois en sursaut. Bien qu’elle n’eût aucune idée de l’heure, elle estima que l’aube ne devait plus être très loin.

Toujours effrayée, et consciente qu’on viendrait bientôt la chercher pour l’exécuter, l’Inquisitrice était quand même heureuse que son pouvoir soit revenu. Sur un point, au moins, elle avait vaincu ses ennemis. Sans l’aide des esprits du bien, elle avait triomphé… et surmonté la tentation du renoncement.

Les esprits l’avaient laissée se débrouiller, comme toujours. Kahlan était furieuse contre eux. Après une vie passée à leur service, ils n’avaient jamais daigné faire un effort pour elle.

Eh bien, assez de tout ça ! Plus question de vénérer les esprits du bien, ou de tenter d’aider les peuples des Contrées – un ramassis d’ingrats ! Que lui avaient rapporté ses efforts ? Elle l’avait découvert la veille, dans la salle du Conseil : la haine de ceux qu’elle protégeait ! Ces gens allaient jusqu’à penser quelle torturait des enfants ! Certes, les Inquisitrices n’étaient pas aimées et on les redoutait pour une multitude de raisons. Mais de là à croire de telles horreurs…

À partir d’aujourd’hui, elle se soucierait d’elle-même, de ses amis et de Richard. Que le Gardien se régale avec les autres ! L’héroïsme n’était décidément pas un métier d’avenir…

La Mère Inquisitrice n’existait plus. Kahlan Amnell venait de prendre sa place.

La torche crachota puis s’éteignit, plongeant sa prison dans l’obscurité.

— Merci beaucoup, les esprits du bien ! cria Kahlan. Que le Gardien vous emporte !

Les six brutes encore valides venaient de fondre sur Tyler. Des cris et des bruits sourds déchirèrent le silence.

Kahlan entendit soudain l’écho de coups frappés contre du métal. Loin, très loin…

Non, pas loin du tour ! Une voix familière beuglait : « Mère Inquisitrice ! Mère Inquisitrice ! »

— Chandalen ! Chandalen ! Je suis là, dans ce puits !

— Mère Inquisitrice, comment ouvrir la porte ?

Kahlan cria quand une main s’accrocha à sa cheville et la fit basculer sur le sol. Mais Tyler la libéra, brisant un à un les doigts qui l’emprisonnaient, et son agresseur hurla de douleur.

— Chandalen, il te faut une clé ! Utilise la clé !

— Une clé ? Qu’est-ce que c’est ?

— Tu te souviens, à Ebinissia ? La porte de la chambre royale était fermée, et je t’ai montré comment l’ouvrir. Un des gardes, là-haut, a un trousseau de clés à sa ceinture. Prends-le !

Kahlan entendit le bruit sourd d’un corps percutant la pierre. Le cri qui suivit lui apprit que c’était celui de Tyler.

Les choses tournaient mal…

— Mère Inquisitrice, la clé ne marche pas !

— Ce n’est pas la bonne ! Essaie avec une autre !

Un homme percuta Kahlan, qui s’étala de nouveau. Son adversaire sur elle, elle tenta de lui griffer les yeux et reçut plusieurs coups de poing dans le ventre.

De la lumière inonda soudain le puits. Avisant la brute qui s’en prenait à Kahlan, Tyler l’écarta violemment au moment où une échelle descendait dans l’oubliette.

— Tyler ! Tiens-les éloignés de l’échelle !

Kahlan commença à gravir les barreaux.

Dans son dos, Tyler venait de succomber sous le nombre. Elle l’entendit grogner de rage. Puis un bruit d’os brisés, et un silence de mort, lui apprirent que son défenseur n’était plus.

Kahlan rata un barreau quand un poing s’abattit sur l’arrière de son mollet. Sentant une main saisir sa cheville, elle rua de l’autre jambe, se réjouit du craquement sinistre qui retentit, et recommença à grimper.

Chandalen lui tendit te bras, la hissa au-dessus du muret et la poussa hors de la petite pièce. Après avoir poignardé le premier type qui émergea du trou, il sortit à son tour et referma la porte.

À bout de souffle, Kahlan se laissa tomber dans ses bras.

— Mère Inquisitrice, il faut sortir d’ici !

Il y avait partout des cadavres de gardes tués en silence par le troga de l’Homme d’Adobe. Mais comment l’avait-il retrouvée ? Quelqu’un avait dû lui montrer le chemin…

Au bout d’un couloir, ils débouchèrent sur les lieux d’une sanglante bataille. Un seul homme était encore debout parmi les morts. Orsk, sa hache dégoulinante de sang ! En voyant sa maîtresse, il sauta de joie comme un enfant.

— Je lui ai dit d’attendre ici, expliqua Chandalen en guidant la jeune femme vers un autre corridor. De surveiller ce couloir pour que je puisse aller à ton secours.

Chandalen se tut, les yeux rivés sur les cheveux courts de l’Inquisitrice. Par bonheur, il ne fit aucune remarque, et elle lui en fut très reconnaissante. Avoir perdu la crinière qui plaisait tant à Richard était un crève-cœur.

Kahlan arracha une hache de guerre à un cadavre. Son pouvoir n’étant pas reconstitué, elle se sentirait mieux avec une arme à la main.

Chandalen en tête, Kahlan au milieu et Orsk fermant la marche, ils déboulèrent dans une salle où le capitaine de la garde, après l’avoir plaquée contre un mur, embrassait et pelotait une femme.

Au passage, alors que le soldat se retournait, Chandalen lui transperça le cœur.

— Viens ! cria-t-il à la femme. Nous l’avons retrouvée !

L’inconnue leur emboîta le pas. Jetant un coup d’œil derrière elle, Kahlan reconnut la fille qui s’était évanouie le soir du banquet – Jebra Bevinvier.

— Que faites-vous là ? demanda l’Inquisitrice.

— Pardonnez-moi de m’être évanouie, mais j’ai eu une vision, ce soir-là. On vous décapitait, Mère Inquisitrice… Cela m’a tellement horrifiée que j’ai perdu conscience. Après, j’ai compris que mon devoir était d’empêcher que ça se réalise. Vous m’avez parlé d’un ami à vous, dans les bois. Je suis allée le chercher…

Ils se plaquèrent contre un mur pour laisser passer une patrouille, dans une salle adjacente. Quand les soldats furent loin, Chandalen foudroya Jebra du regard.

— Que fichais-tu avec cet homme ?

— Tu as bien vu que c’était le capitaine de la garde… Il faisait une ronde avec tout un détachement. Je l’ai convaincu d’envoyer ses hommes ailleurs un moment… Si je n’avais pas agi, cinquante soldats vous seraient tombés dessus.

De mauvaise grâce, l’Homme d’Adobe admit que ça se tenait. Alors qu’ils repartaient, Kahlan souffla à Jebra qu’elle avait bien agi, car elle savait à quel point ce genre de chose demandait du courage. Jebra répondit qu’elle n’était pas une héroïne… et qu’elle n’avait aucune intention d’en devenir une.

Maîtresse Sanderholt les attendait devant l’entrée d’un couloir. Criant de joie, Kahlan lui jeta les bras autour du cou.

— Pas maintenant, Mère Inquisitrice, dit la femme en se dégageant. Vous devez fuir. Par là, la voie est libre.

Alors que les autres s’engouffraient dans le couloir, Kahlan prit la direction opposée. Tous firent demi-tour et la talonnèrent,

— Que fais-tu ? cria Chandalen. Il faut filer !

— J’ai quelque chose à prendre dans mes quartiers !

— Ça ne peut pas être important au point de…

— Le couteau de ton grand-père ! lâcha l’Inquisitrice sans s’arrêter de courir.

Conscients qu’elle ne changerait pas d’avis, ses compagnons la suivirent dans un dédale de couloirs étroits où les gardes ne devaient pas souvent patrouiller. Ils en rencontrèrent pourtant quelques-uns, qu’Orsk se fit un plaisir de hacher menu.

Au détour d’un corridor, un soldat bondit sur l’Inquisitrice. Sans ralentir, elle lui enfonça sa hache dans la poitrine.

L’homme s’écroula, raide mort. Kahlan tenta de dégager son arme. Le tranchant étant coincé dans les côtes du mort, elle renonça et s’empara de l’épée keltienne de sa victime.

Avant d’atteindre ses appartements, elle eut plusieurs fois l’occasion d’utiliser sa lame avec une mortelle efficacité sous le regard surpris de Chandalen.

Ses compagnons l’attendirent dans l’antichambre, contents de pouvoir reprendre leur souffle.

Kahlan récupéra sa robe de mariée bleue, pliée sur une chaise. C’était pour elle qu’elle avait pris tant de risques ! Certaine de ne plus jamais revenir au palais, elle refusait de laisser à des porcs son bien le plus précieux.

Elle prit aussi le couteau et le mit en place. Avisant ses autres vêtements, nettoyés et repassés, elle les fourra dans son sac, avec la robe, puis enfila son manteau de fourrure. Son arc et son carquois à l’épaule, elle sortit de la chambre, certaine d’emporter tous les objets qui lui tenaient à cœur. Après un dernier coup d’œil au décor qu’elle avait connu toute sa vie, elle fit signe à ses amis de la suivre et les entraîna dans un escalier, en quête d’une porte donnant sur l’extérieur.

Elle perdit vite le compte des soldats que Chandalen exécuta avec son troga ou son couteau. Idem pour ceux qu’elle embrocha avec son épée…

Les quatre fugitifs semèrent la mort sur leur passage, dansant un ballet dévastateur au son de l’alarme qui retentissait partout dans le palais.

Ils dévalèrent le grand escalier. Juste avant le palier principal, sur les dernières marches, les deux jambes soudain tétanisées par la douleur, Kahlan perdit l’équilibre et termina la descente sur les fesses. Ses compagnons accoururent et voulurent savoir si elle était gravement blessée.

Elle prétendit avoir simplement trébuché.

Un pieux mensonge…

— Prenez ce couloir ! (Elle décrocha l’arc de son épaule et le brandit sur sa droite.) Filez et tournez à droite au bout ! Je vous rattraperai. Allez-y !

— Pas question de te laisser ! cria Chandalen.

— C’est un ordre ! (L’inquisitrice se releva, malgré ses jambes atrocement douloureuses.) Orsk, force-les à m’obéir ! Je serai très mécontente de toi si tu ne les fais pas sortir d’ici.

Le colosse borgne leva sa hache et grogna. Chandalen et Jebra marchèrent à reculons vers le couloir en tentant de plaider leur cause. Après avoir risqué leur vie pour la sauver, ils n’allaient sûrement pas l’abandonner.

— Orsk ! Fais-les sortir d’ici !

— Pourquoi ? crièrent en chœur Jebra et Chandalen.

Du bout de son arc, Kahlan désigna la silhouette tapie sous une arcade, à l’autre extrémité de la salle.

— Si vous restez là, il vous tuera !

— Il faut fuir ! Sinon, c’est toi qu’il abattra !

— S’il vit, il nous traquera avec sa magie et nous éliminera tous !

Un éclair jaune traversa la salle et percuta l’arche du couloir où Orsk, Chandalen et Jebra s’engageaient. Des blocs de pierre s’en détachèrent, obstruant presque le passage.

Kahlan sortit de son carquois une des flèches à tête horizontale de Chandalen.

— Mère Inquisitrice, cria l’Homme d’Adobe, tu ne peux pas faire mouche à cette distance. C’est même trop loin pour moi ! Tu dois fuir !

Kahlan ne précisa pas au chasseur que le sorcier l’empêchait de courir en s’attaquant magiquement à ses jambes.

— Orsk, force-les à partir ! Je vous rattraperai.

Un nouvel éclair fit sauter des blocs de pierre. Enfin, poussés par Orsk, Jebra et Chandalen consentirent à partir.

L’Inquisitrice mit un genou à terre pour se stabiliser et encocha la flèche. Quand elle banda l’arc, la tête du projectile bien à plat dans sa ligne de mire, elle constata qu’elle distinguait à peine Ranson. À cause de la distance, et parce que la douleur brouillait sa vision…

Mais elle l’entendait rire aux éclats tandis qu’il la torturait de loin. Un rire qui lui rappela celui de Darken Rahl…

— On se prend pour un archer, Mère Inquisitrice ? Quel bel optimisme ! Mais tu n’auras pas été libre bien longtemps. J’espère que tu en as profité, parce que le long séjour qui t’attend au fond du puits, avec tes petits copains, ne sera pas une partie de plaisir !

La cible était trop loin. Elle n’avait jamais réussi un coup pareil. Mais Richard, lui…

S’il te plaît, aide-moi ! Montre-moi, comme ce jour-là, dans les plaines. J’ai besoin de toi !

Des vrilles de lierre se détachèrent du mur, à côté d’elle, s’enroulèrent autour de son torse et le serrèrent comme dans un étau. La douleur lui arracha un cri rauque.

Elle pointa de nouveau son arc.

Jusqu’à ton dernier souffle…

Les bras tremblants, elle voyait à peine le sorcier. Et les vrilles l’emprisonnaient…

Richard, aide-moi !

Une autre vague de douleur remonta le long de ses jambes et lui déchira les entrailles. Comment tenir un arc, dans ces conditions ?

Des éclairs pleuvaient autour d’elle. Ranson s’amusait à jouer au chat et à la souris…

Alors, les paroles de Richard retentirent dans sa tête :

« Un bon archer peut tirer dans toutes les circonstances. Si rire t’en empêche, quel effet te ferait la peur ? Toi et la cible, voilà tout et qui doit exister. Rien d’autre n’importe. Il faut faire abstraction de tout. Quand un sanglier te charge, penser à ta peur ou à ce qui arrivera si tu le rates est exclu. Il faut savoir faire mouche sous la pression. »

Elle se souvint de ce qu’il lui avait murmuré à l’oreille : appelle la cible

Et soudain, la cible vint à elle, comme si le sorcier était debout à trois pas de là. Elle vit même les étincelles qui crépitaient au bout de ses doigts.

Elle distingua tout aussi clairement la « mouche » : la gorge du sorcier, qui se gonflait et se dégonflait au rythme de son hilarité.

Kahlan relâcha lentement sa respiration, comme Richard le lui avait appris.

En douceur, comme le souffle d’un enfant, la flèche jaillit de l’arc. L’Inquisitrice la regarda voler, consciente qu’une vrille s’enroulait à présent autour de son cou. Malgré la douleur, de plus en plus vive, elle ne quitta pas le projectile des yeux…

… et vit la gorge du sorcier éclater en libérant un geyser de sang.

Aussitôt, les vrilles se détachèrent de son corps. Tombée à quatre pattes, Kahlan serra les dents en attendant que la douleur se dissipe.

Ce qu’elle fit avec une miséricordieuse rapidité.

— Que le Gardien t’emporte aussi, sorcier Neville Ranson ! cria Kahlan en se relevant.

Il y eut un bruit assourdissant, comme celui d’un éclair.

Une vague d’obscurité totale déferla dans la salle. La lumière des lampes vacilla et Kahlan se sentit plus glacée que cette fameuse nuit, dans le camp ennemi.

Le Gardien venait – littéralement – d’emporter Ranson !

Entendant un grognement, l’Inquisitrice se retourna et vit un garde dévaler les marches dans sa direction. Elle s’accroupit, attendit que l’homme soit sur elle et utilisa son élan pour le propulser par-dessus la balustrade, dans la cage d’escalier.

Il tenta d’entraîner la jeune femme avec lui, mais ses doigts, au passage, réussirent seulement à accrocher son collier. La lanière se cassa et le bijou tomba dans le vide avec le soldat.

Kahlan se pencha par-dessus la balustrade et vit l’homme s’écraser sur le sol, trois niveaux plus bas. Le collier lui échappa et glissa sur les dalles.

— Maudits soient les esprits du bien !

Kahlan envisagea de descendre chercher le précieux cadeau d’Adie, mais des bruits de bottes l’en dissuadèrent. D’autres gardes accouraient. Après une brève hésitation, l’Inquisitrice s’engouffra dans le couloir où avaient disparu ses trois compagnons. Si les esprits du bien ne lui avaient servi à rien, de quel secours serait un collier ? Ça ne valait pas la peine de risquer sa vie.

Elle rattrapa ses amis au moment où ils sortaient du palais. Tous furent soulagés de la revoir, et d’apprendre que le sorcier ne leur ferait plus d’ennuis.

L’Inquisitrice les guida vers le sud – le chemin le plus court pour gagner la forêt.

— Mère Inquisitrice…, souffla Jebra, haletante, en la retenant par le bras.

— Il n’y a plus de Mère Inquisitrice ! Je suis Kahlan Amnell…

— Kahlan, si vous préférez… Il faut m’écouter : vous ne pouvez pas fuir le palais !

— J’en ai assez de cet endroit !

Ils traversaient déjà la cour. Encore quelques minutes et ils seraient en sécurité.

— Zedd a besoin de vous !

Kahlan s’arrêta et se retourna.

— Zedd ? Vous le connaissez ? Où est-il ?

— C’est lui qui m’a envoyée en Aydindril, le lendemain de votre départ de D’Hara. Il devait aller chercher une femme nommée Adie, puis venir ici avec elle. J’avais pour mission de vous accueillir quand vous arriveriez avec Richard, et de vous dire d’attendre le sorcier. Il a besoin de vous.

— C’est moi qui ai besoin de lui ! Et plus que jamais !

— Alors, écoutez-moi ! Ne fuyez pas. Vos ennemis s’y attendent, et ils passeront les environs au peigne fin. En revanche, ils ne penseront pas que vous êtes toujours en Aydindril.

— Rester ici ? Où tout le monde me connaît ?

Non, ce n’était pas exact… Personne n’ignorait son apparence générale – en particulier sa longue chevelure. À part les conseillers, les ambassadeurs, les courtisans et les domestiques, peu de gens voyaient de près la Mère Inquisitrice. Et le plus souvent, ils étaient fascinés par sa longue crinière.

Qui n’existait plus…

Cette idée lui noua l’estomac. Jusqu’à leur disparition, elle n’avait jamais mesuré combien ses cheveux et son pouvoir comptaient pour elle.

— Ça pourrait marcher, Jebra… Mais où nous cacher ?

— Zedd ma donné de l’or… Personne ne sait que je suis votre alliée. Je louerai des chambres pour nous tous.

— Nous serions vos domestiques… Oui, c’est une bonne idée. Une dame de votre qualité peut en avoir trois.

— Mère Inquisitrice, je ne saurai pas jouer ce rôle. Zedd m’y a forcée, mais je ne suis pas crédible. Vous êtes une authentique dame. Moi, je reste une domestique.

— Ça ne vous rend pas inférieure à moi. Nous sommes seulement ce que nous sommes, rien de plus ou de moins. Et vous verrez, face à la nécessité, on se surprend souvent soi-même ! Mais si vous continuez à m’appeler Mère Inquisitrice, et à me vouvoyer, ma dame, nous finirons tous sur l’échafaud.

— Je ferai de mon mieux… Kahlan. Tout ce que je sais, c’est que nous devons attendre l’arrivée de Zedd. (Jebra tira sur la manche de sa future « servante ».) Mère Inquisitrice, où est Richard ? C’est vital ! N’en soyez pas offusquée, mais c’est lui qui compte vraiment. Zedd a besoin du Sourcier.

— C’est exactement pour ça que j’ai besoin de Zedd ! répliqua Kahlan.

Sur ces mots, elle prit la direction d’un quartier de la ville où ils trouveraient des auberges tranquilles, discrètes… et fort luxueuses.

La pierre des larmes - Tome 2
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